lundi 28 novembre 2011

REPONSE A LA QUESTION ETUDIANT AVANCE

 Je ne vous ai pas avoué mon avis - tel comme je le vois - en ce qui concerne la situation de l’étudiant avancé (EA). Je pense que non, le but ne doit pas être d’assimiler la langue étrangère, les coutumes et les moeurs d’un autre peuple jusqu’à l’identification. Non, il ne faut pas se défaire de ses racines, de son héritage ancestral, de tout ce qu’il existe dans son être. Il  ne faut  pas renoncer à son identité culturelle pour s’accrocher à une autre. Je pense que le rôle de l’EA c’est celui de porteur de culture, de valeur  d’une région à l’autre, d’un pays à l’autre, de communicateur, d’enrichisseur des peuples, des gens.
Je trouve aussi qu’une fois déclenché ce processus, il n’y a pas un chemin de retour, car la mission reçue, celle de porte-parole entre plusieurs cultures, c’est au-dessus de nous, de notre capacité de s’en opposer. Quand on a une telle tâche à accomplir, je pense que toute l’attention se concentre sur le contenu, sur les valeurs à transmettre et non pas sur les « vêtements » extérieurs. Pour mieux se faire comprendre, le porte- parole doit utiliser les paroles dont il est sur qu’elles représentent ce qu’il veut exprimer, bien connues dans la langue cible aussi, sans qu’il puisse être mal compris ou que son message soit interprété d’une façon indésirable. 
Un autre problème je pense que c’est le noyau sémantique, car chaque langue opère avec ses concepts et on ne trouve pas toujours des mots réfléchissant de la même manière le contenu du concept, la réalité envisagée. Mon expérience (bien que je ne suis pas très avancée) me dit que habituellement  on fait appel à la langue maternelle, à la langue source pour choisir le concept dont on a besoin et ensuite le mot qui le représente mieux. Dès qu’on a bien établi cela, on commence à choisir les mots convenant dans la langue cible. Voilà donc, comme pour un étranger c’est plus difficile d’exprimer exactement ce qu’il veut dire dans la nouvelle langue apprise.
 Dès qu’on est plus avancé dans l’étude d’une langue, l’exigence avec soi-même devient de plus en plus acerbe, car les valeurs culturelles emmenées dépassent l’ordinaire et on transperce dans un autre niveau où la limite entre compris et mal compris est très faible. 

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